Nouvelle Dernière semaine, nouvel épisode de « The Last Of Us » et Joel et Ellie vivent leur aventure champignon-esque la plus courte mais aussi la plus loquace et émotionnellement ouverte. Attention spoilers.
« The Last Of Us », épisode 9 : Joel et Ellie, à coeur (et presque cerveau) ouvert.
« Capri, c’est fini » et la saison 1 de « The Last Of Us » aussi. Ce neuvième épisode vient conclure les aventures de Joel et Ellie (sur une bonne note après l’amélioration du précédent épisode ? qui sait ?) et évidemment vos Spectators sont là pour débriefer le déroulé de ces 43 minutes. L’épisode est court et condense tous les défauts inhérents à cette première saison. Bref, on se dit tout.
Stéphane, The Spectator
Ok, on perd 10 minutes avec des personnages qui vont mourir. Ok, on nous donne un début d’explication à pourquoi Ellie n’est pas contaminée. Ok, Joel tire dans le tas. Ok, Joel et Ellie marchent dans la montagne dans des scènes presque émouvantes. J’ai l’impression d’avoir été arnaqué. Cette conclusion déçoit fortement : elle est facile, possède tout ce que je n’ai pas aimé de cette première saison et nous empêche encore une fois de vivre pleinement l’émotion des personnages. Les scènes étaient pourtant belles : Joel parle de sa tentative de suicide ratée, Ellie raconte qu’elle a dû abréger les souffrances de Riley. Mais non, malgré le beau jeu de Pedro Pascal et Bella Ramsey, le manque de soin accordé à ces moments-clés, ces dialogues à coeur ouvert, les premiers véritables, ceux qui finissent de sceller le destin du duo, fait capoter le moindre désir lacrymal. Il y a quelque chose de fascinant à voir Craig Mazin à se saborder en écourtant des scènes qui méritaient plus, lui qui étend des passages dont on se contrefout.
Bref, ce dernier épisode de la saison est une déception (une nouvelle). « The Last Of Us » et moi, c’est sûrement fini à ce point et ce n’est pas faute d’avoir essayé jusqu’au bout de me laisser convaincre par la proposition. Peut-être fallait-il avoir joué au jeu pour se sentir concerné ? En tant que néophyte, je passe carrément à côté et mon seul point d’ancrage, Joel et Ellie et leurs interprètes ne suffisent pas à me donner envie de revenir pour la saison 2 (déjà commandée). Si c’est le cas, c’est clairement que quelque chose ne fonctionne pas et dans mon cas, je sais que la facilité de ce monde post-apo et les problèmes d’écriture ont eu raison de ma patience. Dommage.
Mélanie, The Spectator
À l’image de toute la saison, ce final est décevant, rushé, sans émotion. Incompréhensible d’en faire l’épisode le plus court quand d’autres bien moins intéressants ont eu une durée plus longue. Les choix au niveau du scénario ont eu peu d’impact et les différentes intrigues bâclées. Un personnage était aussitôt arrivé, aussitôt parti. Un épisode était aussitôt vu, aussitôt oublié.
On se souviendra que Bella Ramsey et Pedro Pascal ont essayé tant bien que mal de donner de la consistance à leur personnage. On se souviendra de Mélanie Lynskey. On ne se souviendra pas des infectés (au nombre total de 5… non mais sérieusement on est dans un monde apocalyptique ou pas ?). On ne se souviendra pas des nombreux flashbacks à rallonge. En fait, on ne souviendra de pas grand chose. On va tenter d’oublier ces 9 épisodes et rejouer au jeu.
La saison 2 ? Merci mais non merci.
Et voici l’avis de Stéphane dans le podcast séries Serial Causeurs :