Dernier chapitre d’une saga d’action complètement folle lancée en 2014, « John Wick 4 », interprété à la perfection par Keanu Reeves, n’a qu’une mission : nous offrir un final explosif ! The Spectators vous débriefe cet excellent divertissement.
Qui aurait prédit un tel succès à la franchise John Wick presque dix ans après son premier film. Avec ce quatrième opus survolté, on est pas à l’abris d’un cinquième si les fans sont au rendez-vous – bien qu’il nous offre une très belle conclusion. Et ce n’est pas fini puisque deux spin-offs vont voir le jour avec la future série « The Continental » et le film « Ballerina » avec Ana de Armas dans le rôle-titre. On est plutôt confiant au vu de sa performance dans le tout dernier James Bond « Mourir Peut Attendre ». Comme quoi la licence a encore de beaux jours devant elle.

Mais revenons à ce quatrième volet toujours réalisé par Chad Stahelski, cascadeur et réalisateur. Toujours plus haut, toujours plus fort ! John Wick traverse le monde, des Etats-Unis à l’Europe dont la France, en passant par l’Asie, en nous offrant des séquences d’action toujours plus déjantées les unes que les autres et des chorégraphies de combat toujours plus inventives. « Toujours Plus » c’est le mot d’ordre dans cette franchise, pas très réputée pour sa crédibilité, et qui arrive à son apogée ici. Avec un long-métrage de presque 3h, le spectateur en prend plein les yeux et le « body count » est démultiplié. Si nous avons affaire à du grand divertissement, il n’en reste pas moins éreintant et les 30 dernières minutes commencent à nous peser sur le système.
Heureusement que cette succession presque ininterrompue de scènes d’action est de qualité. On en attendait pas moins au vu des précédents chapitres, la mise en scène très stylisée de Stahelski est un plaisir à regarder, avec ses plans millimétrés, ses néons saturés et son montage effréné. On pense notamment à son plan-séquence en vue aérienne absolument dingue ! Keanu Reeves a de quoi s’éclater dans ce personnage de tueur à gage, seul contre tous. La variété des lieux est bien exploitée et permet de découper le film en parties de plus en plus impressionnantes, jusqu’à un dernier acte dans notre belle ville lumière. On est subjugué par le charisme de l’acteur ainsi que son engagement et sa détermination à faire ces films. Il exécute une bonne partie de ses cascades et c’est sensationnel. On se doit de mentionner Donnie Yen tout aussi épatant dans le film.

Du côté du scénario, on ne s’attend pas à l’histoire la plus réaliste qu’il soit mais il faut dire que là, ils font forts. Le nouvel antagoniste joué par Bill Skarsgård est d’un cliché, c’est réellement dommage de sous-exploiter un tel acteur qui se démène avec de bien pauvres dialogues (et un pauvre accent… vous comprendrez en voyant le film). « John Wick 4 » est souvent au bord du précipice, faisant dans la surenchère (répliques gênantes, séquences à rallonge) mais c’est aussi pour ça qu’on apprécie ces œuvres qui ne se refusent rien et qui nous offrent un spectacle de tous les instants. On débranche le cerveau et on prend du plaisir.
« John Wick : chapitre 4 » réjouira tous les fans du genre et les amoureux de Keanu Reeves, en fatiguera certains, énervera d’autres, mais on ne peut reprocher la générosité et l’enthousiasme mis dans cette franchise du cinéma d’action. Au cinéma le 22 mars 2023.