Jesse Eisenberg, Lizzy Caplan, Adam Brody et Claire Danes donnent corps aux personnages du best-seller, « Fleishman is in trouble », de Taffy Brodesser-Akner dans cette mini-série franchement réussie sur l’anatomie d’un divorce.
« Anatomie d’un divorce » sur Disney+ : « Fleishman is in trouble »
Chirurgien fatigué en quête de sens, Toby Fleishman vient de divorcer et va voir un jour ses enfants débarquer chez lui à 5 heures du matin. Sa femme disparaît et ne donne plus de signe de vie. Le pitch de départ de « Fleishman is in trouble » ou « Anatomie d’un divorce » est trompeur et c’est tant mieux. Ici, pas de meurtre, de kidnapping ou autre ressort policier, même s’il y a une enquête c’est celle sur les sentiments et de pourquoi et comment Toby et Rachel ont vu leur histoire se terminer si tragiquement. Avec une acuité crue, l’auteure Taffy Brodesser-Akner adapte son best-seller et offre, grâce à un casting 5 étoiles, qui se donne à fond, et un humour grinçant, une adaptation parfaite. Le roman prend corps et gagne même son âme au fur et à mesure que les points de vue (de Toby, de Rachel, de leurs amis et proches) nous éclairent sur la violence, la dureté, la difficulté de la vie maritale qui se délite.
Mais « Anatomie d’un divorce« , débarquée discrètement sur Disney+ (comme récemment la série « Extraordinary« ) ce 22 février, va encore plus loin, c’est aussi une réflexion sur la solitude moderne dans une grande ville, le sexe grâce aux applications de rencontre, sur les rôles préétablis et imposés par la société, sur la crise de la quarantaine, sur la parentalité, sur les conséquences d’un divorce sur le cercle proche… La série est intense, riche, maligne, intéressante, dure et fascinante. Grâce à la performance de son quatuor d’acteurs, Eisenberg et Caplan en tête, on virevolte dans une valse des sentiments et le spectateur ne ressortira pas indemne de cette histoire.
« Anatomie d’un divorce » sur Disney+ : Jesse Eisenberg se met à nu (littéralement)
En plus d’avoir une réalisation enlevée et capable de nous renverser (littéralement), il faut clairement noter les performances des acteurs de cette adaptation de « Fleishman is in trouble« . Jesse Eisenberg trouve ici l’un de ses meilleurs rôles (vive la télévision et le temps long), celui de Toby Fleishman, père aimant, homme dépassé, mari largué, ami raté, amant moyen. Jesse donne vie à Toby et met son âme à nu. Son corps aussi. Et il y a quelque chose de fascinant de voir ce quarantenaire décortiqué sous le scalpel des scénaristes ; on n’a peu de portait d’homme aussi complexe, si moderne, si assailli par ses tourments émotionnels et qui arrive tant bien que mal à les verbaliser (ce qui n’est pas donné à tout le monde). Fascinant, on vous a dit.
Rien que pour ça, rien que pour Jesse Eisenberg, rien que pour ces quelques épisodes intenses presque métaphysiques, si proches de nos tourments sentimentaux, il ne faut pas passer à côté de cette mini-série exceptionnelle donc direction Disney+ qui vient de mettre en ligne l’intégralité de la série.