Nouvelle semaine, nouvel épisode de « The Last Of Us » et The Spectators débriefe ce cinquième, arrivé plutôt sur Prime Video pour cause de Super Bowl 2023 et de Rihanna. « The Last Of Us » nous offre donc une nouvelle fournée charnière. On vous dit tout. Et ça va râler (à moitié). Attention spoilers.
« The Last Of Us » s01e05 : à peine arrivé, déjà mort…
Après l’épisode 4 et l’arrivée mouvementée à Kansas City, ville libérée de la FEDRA par Kathleen et ses sbires, la série nous offre déjà la conclusion de cet mini-arc dans la ville. Vos deux Spectators vous livrent donc leurs impressions sur ce nouvel épisode de la série phénomène que tout le monde regarde et dont il faut vite regarder les épisodes au risque de se faire spoiler. ATTENTION SPOILERS !
Stéphane, The Spectator
Quelle angoisse cet « Endure and survive », ce 5e épisode de la saison 1… Mais pas pour les raisons auxquelles vous pensez. Les semaines passent et mon intérêt pour « The Last Of Us » dépérit à vitesse grand V. C’est terrible de voir une série s’enfoncer dans une certaine facilité alors qu’elle a toutes les cartes en main pour proposer quelque de beau. Cela me met en rogne et me donne envie d’aller botter des culs dans la « writer’s room » de Craig Mazin et Neil Druckmann. Encore une fois, et ça devient une triste rengaine, la série nous offre de nouveaux personnages pour les buter de manière stupide (Kathleen…) ou trop rapidement (Sam) pour que cela ait un quelconque impact émotionnel. On traverse l’épisode en sentant les conclusions arrivés et le tsunami d’Infectés et du « Colosse » n’y changent rien : on s’ennuie poliment. Les émotions exprimés par Joel et Ellie me survolent. Je les comprends, je les entends, je les vois mais elles ne me touchent pas. Au bout de 5 épisodes, dans la dernière ligne droite d’une saison courte terriblement courte, je n’arrive pas à ressentir quelque chose pour nos héros et cela devient plus que problématique.
Tout est trop superficiel, trop rapide, trop « gros sabots » dans sa façon de nous montrer que les héros sont nuancés… C’est certes bien fait (et encore cette invasion finale d’infectés galère à nous intéresser ou à faire monter la tension) mais c’est bien vide. Avec cet épisode, on espérait un sursaut de « The Last Of Us » mais on se retrouve avec une coquille vidée de sa substance. C’est dommage. On tiendra jusqu’au bout de la saison car nous aussi on « endure and survive » mais, à moins d’un miracle, on regardera ça d’un oeil plus détaché.
Mélanie, The Spectator
Il aura fallu atteindre le cinquième épisode pour être réellement investi dans la série. L’arrivée des personnages dans « The Last Of Us » de Henry et Sam, à l’instar du jeu, est une bouffée d’air frais. Deux frères, au destin tragique, qui nous auront marqués et bouleversés en si peu de temps. Cela est grandement du à une interprétation de qualité. Mention spéciale pour Keivonn Woodard, le jeune acteur – qui est sourd dans la vraie vie – fait un travail remarquable et on s’attache immédiatement. La relation avec son frère (Lamar Johnson) est très touchante et on a réellement peur pour eux (que l’on connaisse l’histoire du jeu ou non).
Là où les autres sous-intrigues sont beaucoup moins développées (on le comprend, la série doit aller très vite avec 9 épisodes pour tout boucler). N’aurait-il pas été plus intéressant de développer l’arc narratif de Kathleen plutôt que de nous exposer une heure de Bill et Frank ? Non parce que Mélanie Lynskey est formidable et terrifiante. Quel dommage de lui dire au revoir si tôt et sans impact. Elle a tout de même eu un beau monologue.
« The Last of Us » épisode 5 est définitivement le meilleur de la saison même si très très en-dessous de l’impact émotionnel du jeu vidéo. On va attendre l’épisode 6 sans grande impatience.
2 réponses sur « « The Last Of Us », épisode 5 : « endure and survive » »
« Mélanie Lynskey est formidable et terrifiante » merci pour ce moment de fou rire.
Je ne comprends pas l’ajout de cette intrigue débile. C’est fou de perdre du temps sur ça et de mal mélanger les évènements du jeu. Le colosse c’est Joel et Ellie qui le rencontrent en premier bien avant (avec le segment de Bill mais qui a été remplacé par un filler). La fin avec Henry c’est bien mieux écrit dans le jeu. On s’attache plus à eux dans le jeu car on passe + de temps avec eux et ils sauvent le duo aussi. Normalement ils auraient dû être leurs nouveaux compagnons de route.
15 minutes dans les tunnels pour aucune tension alors que T’ES DANS DES TUNNELS DANS LE NOIR !
Bella elle n’y arrive pas et elle n’y arrivera pas.
En fait je ne comprends pas comment tu peux faire moins bien qu’un film qui a déjà été fait avec un autre medium.
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Bonjour Aureylien,
Je suis d’accord avec tout ce que vous avez écrit parce que j’aime aussi énormément les jeux et la série me déçoit au plus haut point.
Malgré tout, oui, j’ai trouvé Mélanie Lynskey formidable et terrifiante dans le peu de scènes qu’elle a. D’où l’idée de la développer davantage – quitte à créer de nouveaux personnages dans la série – au lieu de la sous-utiliser et la faire disparaître ainsi. C’est sa performance que je salue car elle est pour moi une grande actrice. C’est debatable puisque totalement subjectif sur ce point.
on fait ce qu’on peut pour y trouver des petites réjouissances et j’ai trouvé l’arc narratif de Henry et Sam mieux que le reste même si bien en-dessous du jeu.
Affaire à suivre… 😊
Mélanie
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