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« Evil Dead Rise » : groovy!

C’est un vrai carnage à l’écran jusqu’au final explosif qui vient conclure une heure et demie de mutilations en tout genre.

Ce cinquième film de la franchise « Evil Dead », en plus de la série « Ash VS Evil Dead », est un concentré de tout ce qui a été fait de mieux dans cette saga horrifique culte, très appréciée et complètement déjantée. 10 ans après l’excellent remake de Fede Álvarez, « Evil Dead Rise » suit la même lignée et nous délivre un nouvel opus sombre, ultra-sanglant, gore et carrément fun ! Au cinéma depuis le 19 avril.

Alors que Beth n’a pas vu sa grande sœur Ellie depuis longtemps, elle vient lui rendre visite à Los Angeles où elle élève, seule, ses trois enfants. Mais leurs retrouvailles tournent au cauchemar, quand elles découvrent un mystérieux livre dans le sous-sol de l’immeuble, dont la lecture libère des démons qui prennent possession des vivants…

Copyright Warner Bros.

Produit par le réalisateur de la trilogie originelle, Sam Raimi, et l’acteur emblématique Bruce Campbell, « Evil Dead Rise » est signé et réalisé par l’irlandais Lee Cronin – et on doit dire qu’il s’en sort très bien. Fidèle à l’ambiance (le second degré en moins) et à l’esthétique des oeuvres précédentes, le film leur rend hommage et se plait à les référencer. Nouvelle histoire, nouvel environnement : à l’instar des autres films, il s’agit d’un huis clos. Ici, on dit au revoir au chalet miteux (quoi que présent dans la scène d’introduction) et nous suivons une famille au sein d’un immeuble sur le point d’être démoli. C’est poisseux, c’est glauque, et l’utilisation du lieu tout au long du film est excellente (en particulier l’ascenseur). Visuellement, le long-métrage sort du lot et offre une réelle consistance avec ses aînés. On retrouve les mêmes mouvements de caméra iconiques – les plans en vue subjective, les gros plans sur les visages, les angles cassés, retournés, etc. Il y a de vraies bonnes idées de mise en scène, de composition et de cadrage et ça fait plaisir de voir un film d’horreur de qualité.

Dans la forme comme dans le fond, « Evil Dead Rise » ne se refuse rien et le film fourmille d’inventivité pour nous proposer un nouveau volet encore plus sanglant, encore plus gore, bien que le « Evil Dead » de 2013 reste probablement maître en la matière. Ici, le film s’installe tranquillement, on parle de « slow burn », mais une fois qu’il est lancé, plus rien ne le stoppe. C’est jouissif, c’est ultra-violent et ça faisait longtemps qu’on avait pas vu autant d’hémoglobine à l’écran (on peut être content du retour des films interdits au moins de 16 ans). C’est exactement pour tous ces points que nous allons voir un « Evil Dead » : pour leur générosité, leur excessivité et leur sens du divertissement. D’ailleurs, il nous faut mentionner la qualité des effets pratiques dans ce film mélangés aux effets spéciaux. C’est un vrai carnage à l’écran jusqu’au final explosif qui vient conclure une heure et demi de mutilations en tout genre.

Copyright Warner Bros.

Que serait un bon film d’horreur sans de bons acteurs ? Pas grand chose. La nouvelle héroïne Beth, interprétée par Lily Sullivan, succède avec brio à notre Ash préféré (Bruce Campbell a ici un « caméo-voix » que l’on entend sur les vinyles) et nous démontre toute sa force et sa prestance dans le troisième acte. On apprécie notamment son alchimie avec la jeune Nell Fisher (Kassie). Mais alors notre chouchou… c’est bien Alyssa Sutherland qui réalise une performance assez incroyable en tant que mère possédée et qui se donne vraiment corps et âme dans ce rôle. Ce qui est bien dommage quand finalement « Evil Dead Rise » est dépourvu d’émotions. Sans susciter vraiment de la peur, le long-métrage ne parvient pas non plus à nous susciter de l’attachement ou de l’empathie envers les personnages. La faute a un défaut d’écriture plus qu’à une interprétation des acteurs mais le récit aurait été parfait s’il était parvenu à nous faire réellement aimer cette famille. C’est là le point noir du film.

« Evil Dead Rise » c’est une bourrasque qui emporte tout sur son passage mais qui est, malheureusement, dépourvue d’émotions. Au cinéma le 19 avril.

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