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Cinéma

« Apaches », Paris Voyou 1900

Plongez dans le Paris de 1900 pour vivre avec le gang des « Apaches » et son héroïne prête à tout pour se venger. The Spectators vous dit tout sur le film !

Pour son deuxième long-métrage, Romain Quirot quitte le futur (de « Le Dernier Voyage ») pour le passé. Avec « Apaches », direction le Paris de l’Exposition Universelle pour nous parler gang, violence, lutte des classes lors d’un revenge movie sympathique mais qui manque un peu de mordant.

« Apaches » : les voyous au PAS grand coeur sont affreux, sales et méchants !

Face au super-héros Shazam, les Français peuvent découvrir au cinéma les vilains vraiment pas gentils du tout de « Apaches« . Romain Quirot signe un deuxième film survolté, violent et dur mais surtout rafraîchissant ! Dans Paris des années 1900, alors que la Tour Eiffel s’impose dans le paysage, à l’époque où les gangsters terrifiaient bourgeois et commerçants, Billie sort de prison, bien décidée à venger la mort de son frère, enfant des rues. Elle tient responsable Jésus, le chef des Apaches. Mais voilà, la vengeance sera bien plus difficile que prévue. En toute simplicité, sans se laisser déborder dans son intrigue, le réalisateur nous offre un « revenge movie » qui détone dans le cinéma français. C’est fait avec de petits moyens mais avec beaucoup d’audace, ça claque, ça frise l’excessif par moments mais ce « Apaches » tient la route malgré son histoire balisée, un brin prévisible. Mais il faut reconnaître à Quirot de savoir croquer ses personnages et surtout de savoir les caster. Alice Isaaz, Niels Schneider, Artus, Émilie Gavois-Kahn ou encore Rod Paradot habitent leurs personnages, cette bande d’affreux qui tente de s’offrir la belle vie comme elle peut.

Alors, oui le propos social passe un peu à la trappe, oui, il y a des facilités, oui, cela manque un peu de mordant et de folie mais le film signé par Romain Quirot a du coeur pour remplacer tout ça. On lui pardonne quelques errances visuelles et quelques raccourcis scénaristiques. Il ne faut pas bouder son plaisir, cela serait bien dommage.

« Apaches » : les « Peaky Blinders » en mode French Touch !

Romain Quirot, 37 ans, a été bercé à la pop culture et il sait manier les références. Certains parleront de Scorsese et de son « Gangs Of New York« , d’autres de « Peaky Blinders« , la série de Steven Knight, quelques-uns pourront mentionner Tarantino, etc… une chose est sûre : il y a beaucoup dans ce petit film de 1h35. « Apaches » ne digère peut-être pas bien toutes ses références, copie-colle un peu trop ces modèles anglo-saxons, mais il arrive malgré tout à trouver une voix. Cela ne sera sûrement pas la voix de sa génération, bien qu’il aurait pu parler de la jeunesse révoltée d’aujourd’hui. Mais ne lui prêtons pas autant d’ambition, cela dessert le film. Restons-en à ce « revenge movie » sympathique qui mérite le coup d’oeil et permet à son réalisateur de creuser son sillon dans le cinéma de genre. Du côté de The Spectators, on attend clairement la prochaine oeuvre cinématographique de Quirot avec impatience.

NB : la BO est super cool.

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