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Scream VI : notre franchise préférée est de retour !

Un film généreux fait avec amour du genre et de la saga, des défauts et beaucoup de qualités.

Nouvelle année, nouvelles règles : « Scream VI » des réalisateurs du cinquième film et de « Wedding Nightmare », Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, voit notre icône horrifique préférée, Ghostface, débarquer à New-York. Sam (Melissa Barrera) et sa sœur Tara (Jenna Ortega) sont de nouveau la cible du tueur masqué. Fini le requel, bienvenue dans la franchise Scream ! ATTENTION SPOILERS !

Mélanie, The Spectator

Très vite produit, très vite tourné après le succès du « Scream » version 2022, ce nouveau long-métrage débarque dans nos salles et on lui espère une belle carrière parce que c’était fun ! Le précédent avait pourtant été pas mal décrié du côté de la presse et des spectateurs, pas sûr que celui-ci parviennent à les convaincre parce qu’il est clairement dans la même veine. J’avais personnellement aimé le 5 et j’aime le 6. Alors, certes, tout n’est pas à conserver dans ce scénario parfois bancal, et en tant que grande fan de Scream, mon avis est certainement un peu biaisé.

Melissa Barrera (“Sam Carpenter”), left, and Jenna Ortega (“Tara Carpenter”) stars in Paramount Pictures and Spyglass Media Group’s « Scream VI. »

Dans sa mise-en-scène, le film est propre et on avait aucun doute à ce niveau-là connaissant un peu le travail des deux fondateurs du collectif Radio Silence. Si « Scream VI » ne fait fondamentalement pas peur, ils parviennent tout de même à instaurer de très bons moments de tension. Je pense en premier lieu à la séquence de l’échelle et celle du métro. Plus brutal, plus sanglant, Ghostface se déchaîne et est habité d’une vraie haine. Les mises à mort s’enchaînent et le décompte de victimes dépasse nos attentes. On s’en prend plein les yeux et c’est du pur divertissement pour les passionnés et les amateurs de slasher.

Comme souvent dans ce genre de film, c’est le scénario qui flanche et tombe parfois à plat. Ce n’est pas faute aux acteurs qui sont tous excellents, la nouvelle génération est vraiment cool et assure le poids de l’héritage. On pense aux deux actrices principales mentionnées auparavant, mais aussi à Jasmine Savoy Brown et Mason Gooding dans les rôles des jumeaux Mindy et Chad. On adore leur 4 Gang et l’alchimie dans ce petit groupe de survivants est palpable. Mention spéciale à la scène d’ouverture inventive et surprenante, toujours très attendue dans cette franchise, ainsi que le cameo de Samara Weaving, notre mariée adorée.

Copyright Paramount Pictures France

Malgré tous ces bons points, on regrette un peu la difficulté des cinéastes de se détacher des codes originaux, qui en font une redite de films en films et qui peut ou pourrait lasser si de nouvelles suites venaient à voir le jour. Pas très convaincue non plus par le troisième acte et les révélations en plus de certaines facilités du scénario. Mais soyons honnêtes, depuis le tout premier Scream sorti en 1996, la franchise n’est pas connu pour son réalisme – tous les personnages ont survécu à une multitude de blessures avant de rendre l’âme ou… de survivre.

C’est ça que je veux ! Des films généreux, faits avec amour du genre et de la saga, avec des défauts et beaucoup de qualités. Je vais au cinéma pour frissonner, m’éclater et retrouver des personnages que j’aime tant. Appelez ça de la pure nostalgie, peut-être mais ça fonctionne, et pour moi, cette nouvelle trilogie qui se dessine est un bonheur à regarder. Alors, foncez le voir et au cinéma !!!

Stéphane, The Spectator

Ghostface est le héros d’une franchise et c’est tant mieux. Ghostface a survécu au legacyquel (ou le requel) pour devenir le héros d’une franchise comme on les aime. « Scream 5 » a droit à une suite directe dans ce « Scream VI » qui nous fait voir du pays, après un Woodsboro devenu un peu étriqué et c’est tant mieux. Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin continuent de nous prouver qu’ils sont malins, ambitieux et conscients du poids de la franchise Scream (la scène d’ouverture, parfaite intro inattendue, résume parfaitement à elle toute seule cet état d’esprit et on peut rajouter aussi la scène de Gale dans son appartement). Bref, ils imposent donc leurs pattes sur la saga pour le meilleur avec leurs personnages, (les soeurs Carpenter, le « Core Four » (désolé, j’ai vu en VO – « moi aussi dixit Mélanie »), littéralement rejetons familiaux du premier « Scream« ), leur humour, leur audace méta mais aussi leurs défauts (sûrement inhérents à la série de films créés par Kevin Williamson et Wes Craven). Mais voilà, « Scream 6 » est là et c’est une belle partie de plaisir de plus de 2 heures où le fan en prend plein les yeux, se trémousse sur son fauteuil devant le « body count », les coups de couteaux, les fulgurances et les facilités.

« New York. New Rules ». Ok, l’ambition est là mais malheureusement ce changement de location ne réussit pas complètement. Si on a droit à quelques scènes dans le métro et dans une bodega bien new-yorkaise, le fait d’avoir placé la plus part des scènes dans des appartements ou lieux clos n’aident pas beaucoup à apporter un vent de fraîcheur, il faut aller du côté des personnages pour le trouver. Ici, les survivants de « Scream 5 » essaient tant bien que mal de se remettre de leurs traumas et pour Sam (Melissa Barrera) de ne pas succomber à la voix de son père, Billy Loomis. Les nouveaux persos de la saga prennent donc le relai après le passage de flambeau du précédent film et ils le portent avec fierté. C’est vraiment là la plus grande réussite de ce nouveau long-métrage : il entérine une nouvelle génération et de nouvelles relations et problématiques liées à Ghostface. On a déjà hâte de voir ce que Sam, Tara, Chad et Mindy vont vivre dans « Scream 7« .

Copyright Paramount Pictures France

Malgré tout le fun, malgré les rires et le plaisir et la joie de retrouver Ghostface, cette nouvelle aventure a quelques problèmes : tout d’abord de rythme. Certaines scènes sont étirées en longueur, certains dialogues sont trop longs et explicatifs (sorry Mindy et ses « rules » méta sur la franchise)… Puis, il y a Kirby. La fan favorite de « Scream 4″ revient dans un rôle surprenant, déstabilisant, un peu « over the top » et finalement ne sert pas à grand chose, elle est seulement un outil scénaristique qui articule le film vers sa fin et c’est un peu dommage. D’ailleurs, la fin, pardon la révélation du/des visages sur le masque de Ghostface devient le moment le plus gênant de l’opus. Cette année, il faut dire que les scénaristes ont fait fort, sacrifiant pas mal de crédibilité dans un toutéliage un peu forcé (compréhensible mais un peu forcé) pour nous expliquer des motivations franchement foireuses. Mais encore une fois cela fait écho à l’héritage de la saga, ses codes, son histoire… C’était bien sympathique de l’inclure si fort dans ce « Scream 6 » avec le mausolée à la gloire de(s) Ghostface mais point trop n’en faut.

D’ailleurs, s’il n’y a qu’un seul souhait à avoir pour la suite de la franchise Scream, c’est d’arriver à tourner cette page-là (avec la culmination ici, cela semble prometteur pour la suite) et de proposer de l’original pour le septième film. Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin en sont clairement capables, on le sait, on le sent. Maintenant, on espère qu’ils entendront nos attentes.

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