Disponible en DVD, Blu-ray & VOD le 1er février, The Spectators revient sur « The Woman King », réalisé par l’américaine Gina Prince-Bythewood (« The Old Guard ») et porté par Lashana Lynch, que nous avons découvert dans « Mourir Peut Attendre », au sommet de sa forme. Viola Davis, pourtant nommée dans la catégorie Meilleure Actrice dans un film dramatique aux derniers Golden Globes, se fait ici voler la vedette.

C’est un bon film « The Woman King ». D’ailleurs, en tant que critique et amoureux du cinéma, on se doit de mettre en avant des projets artistiques aussi importants. Important, oui, car c’est le travail acharné d’une réalisatrice, de son casting majoritairement féminin et composé (presque) uniquement de personnes de couleur. Certes, le film se déroule en Afrique, mais on sait bien à quel point il est essentiel d’avoir des oeuvres qui permettent à un grand nombre de spectateurs de pouvoir s’identifier, d’être représentés. D’autant plus un film historique, rempli d’action et de dramaturgie, avec des rôles de choix, des personnages forts et un regard féministe. Ça fait du bien et c’est rafraichissant. On est d’autant plus content que le film est un bon divertissement, bien mis en scène et prenant.
« The Woman King » s’inspire librement de l’histoire des « Amazones de Dahomey » (actuel Bénin) appelées les Agojie, un réel régiment militaire entièrement féminin. Des guerrières battantes, surentrainées, prêtes à tout pour servir leur roi et défendre le peuple. Le récit suit le parcours initiatique de Nawi, interprétée par Thuso Mbedu, la formidable actrice de la série « The Underground Railroad », qui va devoir survivre pour devenir une Agoji elle-même. On découvre ces femmes au travers de son regard et de son expérience et on finit par s’attacher à nos protagonistes. Si Viola Davis excelle, comme à son habitude, c’est Thuso Mbedu et sa relation avec Izogi qui nous passionne. Lorsqu’on rencontre Izogi, The Lashana Lynch Show commence. Elle est formidable dans ce rôle et invisibilise ses partenaires de jeu. Elle apporte une dynamique et a beaucoup de charisme. Mention pour Sheila Atim également, on sent une réelle cohésion d’ensemble, de groupe et on trouve ce casting parfaitement réussi (un coucou à John Boyega que The Spectators aime beaucoup).

On est étonné de voir que « The Woman King » ait été snobé par les cérémonies de prix, ne serait-ce que pour la catégorie des costumes. Il y a un très beau travail effectué et une immersion totale dans la culture africaine. On a été transporté par cette narration fluide, même si l’on dénote quelques défauts de scénario. On pense notamment à la sous-intrigue de l’amourette entre Nawi et Malik dont on se serait bien passé et qui aurait allégé un peu le film. Mais que ce soit dans ses scènes d’action avec des chorégraphies de combat vraiment bien orchestrées ou des séquences plus intimistes et émotionnelles, The Spectators n’a pas boudé son plaisir devant « The Woman King ».
On vous recommande ce long-métrage qui est à se procurer dès le 1er février.