HELLO WISCONSIN ! La série « That 70s show » a droit à une suite et/ou série spin off grâce à Netflix. Ici, il est surtout question de taper triplement dans la nostalgie qui anime le monde d’aujourd’hui. The Spectators vous dit tout sur « That 90s show » !
« That 90s show » : 20 ans après « That 70s show », un trip triplement nostalgique
Eric Forman, Donna, Kelso, Jackie, Fez et Hyde, ainsi que Kitty et Red nous ont quittés il y a un bail, là-bas, tout là-bas en mai 2006. Aujourd’hui, 17 ans plus tard, Netflix a dégainé le projet improbable : faire une suite/série dérivée, le fameux « legacyquel », de la série culte (?) « That 70s show« . Nous voilà donc avec « That 90s show » (après la tentative avortée de « That 80s show » dans la foulée de la fin de la série originelle) où la plateforme au Tu-dum nous propose de suivre donc les vacances de Leia, fille d’Eric et Donna, chez ses grands-parents, Red et Kitty. Les hilarants Debra Jo Rupp et Kurtwood Smith reprennent donc du service et nous servent de point d’ancrage nostalgique dans cette suite qui fait tout aussi bien la part belle au nouveau casting de jeunes adolescents qui squattent la cave.
« That 90s show » fonctionne sur plusieurs niveaux nostalgiques et c’est ce qui en fait la force : tout d’abord, elle offre le retour des acteurs de la série originelle (sauf Danny Masterson, jugé pour des affaires de viol) et nous permet de retrouver les gimmicks de la série (les scènes de fumette sont toujours aussi savoureuses) pour notre plus grand plaisir. Ensuite, le show de Netflix permet à la comédie multi-caméra de survivre et de nous ramener aux heures de grande gloire de la télévision US avec les rires du public. Le genre se perd, il est facilement casse-gueule (ici, tout n’est clairement pas réussi, l’humour se vautre souvent) mais ça fait chaud au coeur de le voir (tenter de) survivre. Enfin et point non-négligeable du succès de la série, « That 90s show » surfe sur la vague nostalgique des… années 90. Les millennials sont la cible parfaite, eux (nous) qui avons grandi dans cette décennie cruciale, historiquement et culturellement parlant. Malheureusement, les scénaristes ne jouent pas trop (voire pas du tout) cet angle et c’est un peu clairement dommage, peut-être même qu’ils n’arrivent pas à capter l’esprit de cette époque franchement insaisissable. En même temps avec seulement 10 épisodes de 22 minutes, difficile de vraiment juger et de savoir si les scénaristes ont vraiment failli. Le problème est qu’il y avait beaucoup trop à faire pour faire vivre « That 90s show » en si peu de temps.

« That 90s show » : des rires et des ratés
Même si les créateurs de la série d’origine, Bonnie et Terry Turner et le producteur exécutif Tom Werner, déjà à l’œuvre sur la série des années 1990 sont de retour, épaulés par une nouvelle génération, tout n’est clairement pas réussi. Comment écrire en 2023 une série sur l’esprit des 90s, qui ont été des années franchement limites (le bashing des premières saisons « Friends » par les nouvelles générations en est la preuve) en terme d’à peu près tout ? Ben, c’est compliqué. « That 90s show » peine donc à savoir quoi faire de ses personnages, plus divers et plus ouverts. Cela se cantonne donc à de l’humour assez basique, un peu forcé, un peu concon, très proche de la série originelle. Idem pour les amourettes. Il n’y a franchement rien de neuf. Malgré tout, c’est fait avec le coeur, ça se ressent et il est difficile de nier qu’on passe un excellent moment devant cette poignée d’épisodes. Nos zygomatiques en prennent pour leurs grades et franchement, des fois, on n’en demande pas plus.
Une réponse sur « « That 90s show », nostalgie quand tu nous tiens »
[…] « En Place« , « Makanai : dans la cuisine des maiko« , « That 90s show« ou encore « The Recruit« . Bref, « Lockwood & Co » […]
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