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Retour sur Pandora : « Avatar », c’est toujours du grand spectacle mais le monde a changé !

Avant l’arrivée de « Avatar : La Voie de l’Eau », The Spectators a revu « Avatar ». Voici notre critique du film culte de James Cameron !

A quelques jours de la sortie de « Avatar : La Voie de l’Eau » (le 14 décembre au cinéma), The Spectators s’est dit que c’était une bonne idée de replonger dans le premier volet de la saga de James Cameron. Retour sur Pandora avec les Na’vis !

« Avatar » : fable écologiste et anti-capitaliste et anti-colonialiste mais…

En 13 ans, « Avatar » a eu le temps d’infuser dans la culture populaire et de s’offrir une place de choix dans le cinéma. Aujourd’hui, après des années d’attente (enfin pour ceux qui espéraient une suite), James Cameron va nous faire repartir sur la planète Pandora pour le meilleur et pour le pire. Pourquoi ? Parce que le monde a changé en 13 années et que si « Avatar », premier volet du nom, reste toujours un film-fleuve d’une beauté étourdissante, porté par une technologie révolutionnaire, sublimé par la musique de James Horner, au souffle épique dingue, dans le fond, l’oeuvre de Cameron reste le produit de son temps. Si le film épate toujours par ses thématiques ; « Avatar » est une passionnante fable écologique, antimilitariste, anti-impérialiste et anticapitaliste, elle pêche clairement par le fait que Jake Sully, incarné par Sam Worthington, qui se glisse dans la peau d’un Na’vi, est le « white savior » par excellence.

Et franchement, cela fait tiquer en 2022. C’était déjà limite en 2009 à la sortie du film (comparé à « Pocahontas« , clairement l’incarnation parfaite de cette idéologie où l’Homme Blanc est là pour sauver les peuples opprimés en les rejoignant (genre, ils ne sont pas capables de se révolter et libérer du joug de l’oppresseur par eux-mêmes)) mais aujourd’hui, ce n’est plus acceptable. Tout comme cette histoire d’amour entre Jake et Neytiri, qui fleure bon le romantisme un poil sexiste et dérangeante, entre l’homme civilisé et la sauvage (« Pocahontas« , le retour) et où la sauvage est quand même plus futée que l’homme civilisé. Mais que voulez-vous, les préjugés ont la vie dure même sur des planètes loin de la Terre. Malgré tout, on n’ira pas jusqu’à dire que cela fait sortir du film, loin de là, car James Cameron est clairement un conteur de génie, qui sait embarquer le spectateur dans son geste de grand spectacle. Il savait le faire avant et il continue de le faire aujourd’hui. Mais il ne faut pas se laisser avoir par la peau bleue des Na’vi, tout n’est pas rose sur Pandora.

« Avatar », ton univers impitoyable, glorifie la loi du plus fort !

Et le plus fort, c’est clairement James Cameron. Même si « Avatar » n’est pas le film parfait, il est clairement une porte d’entrée magistrale pour aborder des thématiques complexes, fortes et nécessaires. Malgré ses quelques faiblesses, il faut reconnaître que Cameron livre l’un des films les plus intéressants sur l’écologie et sur une certaine philosophie de vie en connexion avec la Nature. Au profit d’un revisionnage (le premier en 13 ans, « Avatar » avait clairement imprimé ma rétine pour une décennie), c’est vraiment le point qui frappe le plus et sûrement car là aussi, le monde a changé et qu’en une dizaine d’année, la planète Terre a pris cher. L’équilibre écologique entre les êtres vivants, les traditions animistes, la nécessité de préservation d’une Nature monde, s’opposer à l’extractivisme (pour rappel, les Na’vi vivent sur un gisement de minerai que les humains veulent récupérer à tout prix)… bref, James Cameron a imprégné son oeuvre d’un courant écologique précurseur et qui a fortement impacté les publics du monde entier. Malheureusement, depuis 13 ans, si les consciences se sont réveillées, tout a empiré. Peut-être que le 2e volet nous poussera à agir.

« Avatar : La voie de l’eau » : attention aux attentes !

Si « Avatar » est un film-fleuve, James Cameron veut en faire une oeuvre-monde avec de nombreuses suites (Avatar 2 sort le 14 décembre, Avatar 3 est en post-prod, Avatar 4 est en tournage et Avatar 5 est en cours d’écriture alors que James a commencé à mentionner, si le succès est au rendez-vous des Avatar 6 et 7). On souhaite une seule chose : que les suites soient aussi riches et passionnantes que ce premier volet, thématiquement osées et porteuses de messages universalistes et écologiques. Il serait presque dommage que le grand saccageur de la saga soit possiblement l’homme qui en a fait une oeuvre si adulée, rentrée au panthéon de la culture populaire. Mais faisons-lui confiance, il s’est surpassé de nombreuses fois le Cameron (Terminator 2 > Terminator) et il est toujours là pour nous surprendre et nous vibrer comme jamais dans les salles obscures.

NB : on a raté le retour de « Avatar » au cinéma en octobre avec la scène supplémentaire introduisant « Avatar : La Voie de l’Eau » donc… on se retrouve fin décembre pour une critique de ce 2e volet !

3 réponses sur « Retour sur Pandora : « Avatar », c’est toujours du grand spectacle mais le monde a changé ! »

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