Le sketch « L’avion de Barbie » nous fait encore rire aujourd’hui, plus de 15 ans après ses débuts. Et depuis Florence Foresti a une place particulière dans le coeur des Français. C’est pourquoi sa première série, made in Canal+, était très attendue. « Désordres » déstabilise et surprend. The Spectators l’a adoré.
« Désordres » : Docteur Florence et Miss Foresti !
Dans sa toute première série, largement inspirée de sa vie, Florence Foresti nous invite dans son quotidien de mère en garde alternée, de célibataire à la dérive, d’artiste en quête d’inspiration, et d’angoissée chronique et alors qu’on s’attend à se bidonner, à en avoir mal aux zygomatiques, la star de l’humour prend un contrepied énorme. Ici, avec les 8 épisodes de « Désordres« , Foresti se livre comme jamais elle ne l’a fait auparavant. La star publique laisse place à la femme, à Florence. Et c’est beau. Le portrait dressé est d’une justesse émouvante, d’une douceur mélancolique et d’une douleur terrible. Pourquoi ? Parce que Florence Foresti nous parle, sans fard, avec délicatesse, de dépression, de spirale infernale dans laquelle ses angoisses et ses peurs l’entraînent… Si on rit beaucoup, car Foresti reste Foresti, ses mimiques sont toujours là, ses gags sont toujours drôles, c’est Florence qui se livre et elle touche droit au coeur. Florence émeut, Florence livre ses failles et la série prend une tournure à laquelle on ne s’attendait pas.
Pour le coup, l’épisode 7 est tout à fait remarquable et résume à la perfection le geste artistique de cette saison (la première et pas la dernière (enfin on espère)), ce mélange entre . Florence Floresti y livre sûrement la meilleure prestation de sa carrière, bien aidée par le jeu délicat de Clément Bresson, qui joue le co-auteur et meilleur ami de Florence. Le duo fonctionnait à merveille tout au long de la série mais trouve ici un écrin pour briller. Le quasi face à face entre les deux acteurs sublime ces 25 minutes sur la dépression et la violence de la maladie sur la personne touchée et son entourage. C’est dur mais c’est beau.
Florence Foresti nous doit une saison 2 pleine de « Désordres »
In fine, si l’exercice égocentré de l’auto-fiction peut s’avérer casse-gueule, surtout en France (ouch les séries de Gad Elmaleh et Blanche Gardin mais vive « Off Prime » avec Virginie Efira), Florence Foresti réussit clairement son pari et se rapproche beaucoup de la splendide, réussie et libre « Better Things » de et avec Pamela Adlon. Après la conclusion de sa saison 1, la série peut gagner en profondeur, en richesse narrative, en puissance émotionnelle, si elle a le droit de s’étendre avec une nouvelle fournée d’épisodes. Elle le mérite et elle nous le doit. « Désordres » nous a subjugué et on a besoin de Florence, Bernie, les copines de Flo, Lucie et surtout Pascal dans nos vies un peu plus longtemps… Une saison 2 de « Désordres » serait l’arme parfaite pour se défendre contre une dépression sériephilique. Canal+ si tu nous entends, tu sais ce qu’il te reste à faire. (Renouvelle « Désordres » !).
Canal + vous offre le premier épisode et The Spectators vous invite clairement à le découvrir.
The Spectators 
Une réponse sur « « Désordres », dans la tête de Florence Foresti »
[…] Désordres (saison 1) sur Canal+ […]
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