Sorti le 4 juin dernier, Ballerina est le tout nouveau film dérivé de l’univers John Wick, premier spin-off et certainement pas le dernier. Dans le rôle-titre, exit Keanu Reeves qui laisse sa place à l’actrice cubaine Ana de Armas découverte dans Knives Out et nommée à l’Oscar de la Meilleure Actrice pour Blonde. Len Wiseman, qui n’avait pas réalisé de long-métrages depuis 2012 avec son adaptation de Total Recall, succède à Chad Stahelski, réalisateur des quatre premiers films de cette saga d’action déjà culte.
Synopsis : Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, Ballerina suit la vengeance implacable d’Eve Macarro la nouvelle tueuse de l’organisation Ruska Roma.

Ce n’était pas une mince affaire de passer après le cascadeur et cinéaste Chad Stahelski qui redoublait de créativité pour ses séquences de combats d’anthologie mais force est de constater que Lee Wiseman s’en sort plutôt bien. Recréant à l’identique la patte visuelle des précédents films, le spectateur ne risque pas d’être dépaysé avec ce nouvel opus. S’il manque de ce tout petit grain de folie et de démesure qui fait de John Wick la saga qu’elle est, Ballerina perpétue malgré tout ses excès avec des séquences à rallonge qui ne savant plus trop s’arrêter. La surenchère est de mise, et comme ses aînés, finit par nous lasser vers la fin. Cela ne nous empêche pas de prendre littéralement notre pied devant tant d’action généreuse, parfaitement lisible et inspirée. La créativité des scènes de combat dans cet univers est primordiale et Ballerina l’a bien compris. Elle reste cependant en deçà de ce que Stahelski a pu nous proposer par le passé.
Ce n’est pourtant pas la faute à Ana de Armas qui exécute ses chorégraphies avec une aisance folle et beaucoup de prestance. Nous avions peu de doute quand à sa capacité à absorber un tel rôle. On repense à son passage express mais très remarqué dans No Time To Die, le dernier James Bond de l’ère Craig, où elle campait le rôle d’une agent à ses côtés. Globalement, il est difficile de faire la fine bouche tant Ballerina remplit son cahier des charges. Le scénario, certes très simple, n’a de toute manière jamais été une véritable force de la franchise. Ce n’est pas pour ça que le spectateur se déplace en salles mais bien pour en prendre plein les yeux (et les oreilles). Mais comme tout bon spin-off qui se respecte, il faut évidemment bien ancrer le long-métrage dans le monde de Mister Wick. Ainsi, nous retrouvons tous les personnages cultes, le Baba Yaga en personne, Winston (Ian McShane) et même Charon (interprété par le regretté Lance Reddick qui fera là sa dernière apparition à l’écran) mais aussi des petits nouveaux en la personne de Norman Reedus (l’iconique Daryl de The Walking Dead) ou encore Gabriel Byrne (Hérédité, Usual Suspects) qui amènent un vent de fraîcheur.
Si vous aimez la saga John Wick : Ballerina est fait pour vous ! Foncez vivre sur grand écran ce spectacle comme on en fait peu. Maintenant au cinéma.
