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« Longlegs » : Le cri des Enfers

Quatrième film du réalisateur et scénariste Osgood « Oz » Perkins, fils du célèbre Norman Bates en personne, Longlegs se profile comme étant l’un de meilleurs films de 2024. À coups de marketing très bien dosés, où peu d’images ont été dévoilées, le long-métrage est un cadeau précieux à déballer les yeux fermés. Du moins plutôt grands ouverts car il va vous marquer à coup sûr. C’est aussi, la révélation d’une oeuvre terrifiante qui nous est offerte par l’un des nouveaux maîtres de l’horreur. Les habitués du genre, Maika Monroe et Nicolas Cage, sont au casting de ce thriller horrifique d’une grande maîtrise. Oserez-vous vous y confronter ? Au cinéma le 10 juillet.

Synopsis : L’agent du FBI Lee Harker, une nouvelle recrue talentueuse, est affectée sur le cas irrésolu d’un tueur en série insaisissable. L’enquête, aux frontières de l’occulte, se complexifie encore lorsqu’elle se découvre un lien personnel avec le tueur impitoyable qu’elle doit arrêter avant qu’il ne prenne les vies d’autres familles innocentes.

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Existe-t-il meilleure sensation que de ressortir d’une salle de cinéma, certain d’avoir découvert une œuvre forte, une proposition de cinéma inoubliable, les yeux plein les étoiles, le cœur battant à tout rompre ? C’est l’effet Longlegs. À mi-chemin entre le thriller psychologique et le film d’horreur, le film d’Oz Perkins est une merveilleuse surprise. Prenez Zodiac, ajoutez-y un peu d’Hérédité et mélangez le tout à la sauce Le Silence des Agneaux. Nous n’évoquerons pas ici son récit qui mérite d’être dévoilé en temps voulu. Sachez seulement qu’il vaut absolument le détour. Et nous avons si hâte de le re-visionner pour en savourer chaque instant. Parlons plutôt de la mise en scène virtuose du cinéaste qui plante le décor dès les premières secondes dans une ambiance dérangeante et glauque au possible. La noirceur de son histoire dégouline de l’écran pour mieux nous scotchés et nous terrorisés. Sa caméra nous balade dans ce monde désincarné et froid. Toute l’enquête est saisissante, fascinante de bout en bout et l’horreur qui en émane est particulièrement efficace. Étant grands amateurs du cinéma de genre, il devient difficile de nous satisfaire. Pourtant, cette année est complètement folle pour les fans de monstres et autres sanguinolentes aventures. Et Longlegs est une bouffée d’air frais.

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Le film est intelligent. Exit le grotesque et la surabondance de chair, d’os et de sang. Ici, nous sommes plongés dans l’effroi pur, nous côtoyons de près le mal absolu. Dans la construction de son histoire, Perkins distille, au fil de la narration, ses indices. Il balade le spectateur avide de connaître les tenants et les aboutissants d’une enquête morbide. L’art et la manière qu’il a de mettre en images ce récit glaçant est de toute beauté. Chaque plan mérite qu’on s’y arrête un instant pour le contempler. Outre tous ces points élogieux, il est difficile de ne pas parler de Longlegs sans mentionner la fantastique Maika Monroe (Watcher). Film après film, elle s’inscrit comme étant une icône du cinéma de genre et nous avons hâte de la retrouver dans la suite de It Follows toujours réalisé par David Robert Mitchell. Mais que serait un bon long-métrage horrifique sans un antagoniste d’anthologie ? Ce personnage intrigant et passionnant est incarné ici par un autre grand Monsieur, Nicolas Cage, lui aussi habitué des fictions qui sortent des sentiers battus (quoi, vous n’avez pas vu Mandy ?). Un Cage comme vous ne l’avez jamais vu. Promis.

Vous l’aurez compris : nous avons été complètements emballés par Longlegs. Une claque de cinéma et comme elles se font rares… on la savoure et on en redemande. Nous serons donc en salles le 10 juillet pour revoir ce grand film d’Osgood Perkins. Attention public averti !

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