Succès critique et public, le nouveau film de Quentin Dupieux, « Yannick », est un huis clos d’une heure, captivante, à mi-chemin entre absurdité et tendresse. Raphaël Quenard est brillant, Raphaël Quenard est partout (dont l’excellent « Chien de la casse »). Plus de 10 long-métrages en deux ans, c’est pour beaucoup une révélation, et The Spectators est bien d’accord.
En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main…
Écrit et tourné en secret, « Yannick » est une fulgurance selon les propos du cinéaste Quentin Dupieux. À l’occasion d’une interview qu’il accorde à ARTE, il partage que son oeuvre s’est développée suite au tournage de « Fumer Fait Tousser » dans lequel il dirigeait déjà Raphaël Quenard, l’acteur montant du cinéma français. Inspiré par sa personnalité et son jeu d’acteur, il décide de le retrouver sur un projet futur et « Yannick » voit le jour. Le bouche à oreille est excellent et permet au film de perdurer dans les salles, et ce malgré une sortie en pleine période estivale, au début du mois d’août. Et grâce à ça, nous avons pu découvrir, nous aussi, cette pépite cinématographique.

Un peu comme son réalisateur, venu d’ailleurs et hors du temps, « Yannick » manie extrêmement bien les ficelles du huis clos et jongle entre des situations pleine d’humour, de malaise et de tendresse. Son écriture soignée, très actuelle, en phase avec son époque fait mouche et Dupieux a su dénicher la troupe de comédiens pour la délivrer. Le quatuor Raphaël Quenard, Pio Marmaï, Blanche Gardin et Sébastien Chassagne est irrésistible ! On adore les voir interagir dans des rôles de composition, théâtraux évidemment, où l’alchimie est palpable. Quentin Dupieux s’empare de la scène, fait de ce lieu son terrain de jeu et nous livre une oeuvre attachante et mémorable.
Il est encore temps de voir « Yannick » au cinéma, alors foncez-y !

One reply on “« Yannick » : grand Raphaël Quenard”
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