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« Furiosa : une saga Mad Max » : La folie des grandeurs

He did it again. 2024 est l’année des comebacks de grands réalisateurs et ce Furiosa : une saga Mad Max en est l’étendard. George Miller n’a pas dit son dernier mot et compte bien nous époustoufler une fois encore. Présenté au Festival de Cannes Hors Compétition, les premiers retours donnaient follement envie. La folie des grandeurs, voilà ce qu’il nous propose, et on ne peut que s’incliner devant tant de réussite. Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth et Tom Burke sont à la tête de cette virée absolument jouissive. À voir en salles ce 22 mai.

Synopsis : Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.

Copyright Warner Bros.

Neuf ans après Mad Max : Fury Road qui nous introduisait le personnage de Furiosa, alors interprété par Charlize Theron, George Miller nous renvoie down under pour un condensé d’action comme lui seul sait le faire. Adorateurs de Fury Road, soyez sans crainte : vous retrouverez tout le brio du cinéaste australien. Avec sa caméra virtuose et son montage effréné, ce Furiosa nous fait vibrer. Le film est formellement irréprochable. C’est à se demander où le réalisateur puise sa créativité pour nous proposer, après cinq films, ses idées de mise en scène novatrices. À l’instar du précédent sorti en 2015, Miller raconte son histoire avec simplicité et efficacité, où la composition du cadre et l’expressivité des corps prennent le pas sur les longs discours. Évidemment bourré d’action, bien que le rythme de ce nouveau Mad Max soit légèrement différent de son prédécesseur, nous continuons d’être bluffés par la lisibilité des séquences qui s’enchaînent à grande vitesse. Si George Miller est un chef d’orchestre hors pair, ses musiciens sont tout aussi fabuleux.

Copyright Warner Bros.

Que serait Furiosa sans une bonne direction artistique ? Cet univers si foisonnant et singulier du cinéma, depuis plus de 40 ans maintenant, est bien aidé par celles et ceux qui le portent à l’écran. Costumes, maquillages et bolides en tout genre font de la saga Mad Max ce grand spectacle iconique, chéri par beaucoup. Mais les films sont avant tout l’histoire d’un pays. Cette Australie apocalyptique, aride et hostile, le personnage central du récit, dans laquelle George Miller projette ses réflexions sur l’Homme, une espèce en perdition et en proie à la destruction. Nous nous laissons volontiers transportés « into the Wasteland », la terre de désolation, où les êtres humains se laissent aller aux pires barbaries mais où l’espoir subsiste, porté par Anya – Furiosa – Taylor-Joy. Difficile de passer après la formidable performance de Charlize Theron mais la jeune actrice s’en sort bien. C’est son année dans les grosses productions après son caméo dans Dune : Deuxième Partie. À ses côtés, le discret Tom Burke fait sensation en quelques scènes seulement par son aura reminiscente de Tom Hardy et l’australien Chris Hemsworth convainc dans son rôle de fou furieux.

Regarder Furiosa : une saga Mad Max c’était comme revenir à la maison après de longues années d’absence. Rien n’a changé, tout est différent. Sa générosité et son sens inouï du divertissement font de ce préquel un grand film qui finit aussi vite qu’il n’a commencé. Au cinéma le 22 main.

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