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« Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » : croquer la mort à pleines dents

Vous cherchez un film original et décalé ? Foncez voir « Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » tant qu’il est encore au cinéma !

Sasha est une ado vampire et elle n’aime pas tuer les gens. Paul est un ado suicidaire. Ils vont se rencontrer alors que leurs destins sont en jeu. Enfin, leurs morts. Ou leurs vies. Cela dépend du point de vue. The Spectators vous recommande cette comédie québécoise savamment troussée et à la beauté mordante !

« Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » : vivre d’amour et de sang frais

Ariane Louise-Seize a coécrit et réalisé une comédie mordante, qui est autant une comédie de moeurs qu’un drame sociale, le tout saupoudré d’une pincée magique d’un film fantastique. Ce mélange des genres détone et surprend et rend attachant ce « Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ». Avec ces deux héros adolescents, Sasha la vampire qui se refuse à tuer les humains pour qui elle ressent de l’empathie et Paul, qui en a marre de la vie et de ses maltraitances, la cinéaste livre un portrait mignon tout plein et assez juste d’une jeunesse perdue, qui navigue à vue dans un monde bientôt cruel. Entre les errances amoureuses d’un premier amour sur base de consentement (oui, le consentement c’est sexy), les tourments émotionnels, le harcèlement, les relations conflictuelles avec les parents… le film propose une voix originale avec son aspect fantastique.

Même si le long-métrage reste convenu, son charme et celui de ses deux interprètes, Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard, va vous emporter. Difficile de leur résister, de ne pas tomber amoureux de ces amoureux balbutiants et maladroits. Ariane Louise-Seize les met en lumière et les filme avec amour, rendant leur périple nocturne aussi lumineux que possible. Le film brille par cette réalisation attentionnée et par la direction de ses jeunes acteurs. Sara Montpetit est une belle révélation.

« Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » : sujet actuel !

Outre le sujet du consentement, le film prend une tournure dramatique et sociétale importante dans son dernier acte et on apprécie vraiment ce qui est proposé par la cinéaste. On n’en dira pas plus pour ne pas vous spoiler mais on ne peut pas faire sujet plus crucial et au coeur de l’actualité. Cela ne fait que renforcer le côté nécessaire d’un visionnage de ce « Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » très humaniste. Alors si cette petite québécoise passe encore dans un cinéma près de chez vous, il ne faut pas hésiter à vous précipiter en salles pour découvrir les sensibles aventures nocturnes de Sasha et Paul et tomber sous le charme de « Dracula Ye-Ye », la chanson d’Andres Pajares (que je ne connaissais pas et que j’écoute pas en boucle mais presque depuis quelques jours).

NB : Sophie Cadieux joue la mère de Sasha et on ne peut que vous conseiller de voir sur france.tv la série « Lâcher Prise » sur le burn out où elle tient le premier rôle.

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