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« Destination Finale: Bloodlines » : Un retour en grande pompe

25 ans après son lancement, la saga d’horreur culte Destination Finale fait son grand retour pour le plaisir des fans de la première heure et des nouvelles générations. Un condensé de tout ce qui a fait sa réussite avec le regretté Tony Todd, une formule repensée, un casting flambant neuf et une Mort qui tente de rattraper les années perdues. Tout n’est pas parfait mais qu’est-ce qu’on s’amuse quand même ! Maintenant au cinéma.

Copyright Warner Bros.

Synopsis : Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend…

Longtemps repoussé, scénario maintes et maintes fois retravaillé, le nouveau chapitre de la saga Destination Finale n’était pas une mince affaire jusqu’à ce que la société de production New Line Cinema trouve en Guy Busick – fidèle comparse de Radio Silence, l’équipe derrière Scream 5 et 6, Abigail, Wedding Nightmare – et Lori Evans Taylor, leurs scénaristes idéals. Exit les amis peu concernés par notre disparition ou les inconnus qui n’en font qu’à leur tête. La Mort s’attaque désormais à une famille : oncle, mère, cousin, soeur, nous avons affaire à un véritable festival macabre. Destination Finale: Bloodlines suit la jeune Stefani qui rêve un peu trop souvent de sa grand-mère prise au piège dans une catastrophe d’envergure et très sanglante. Ici, on prend les mêmes ingrédients et on change de recette : notre protagoniste n’a pas de prémonition mais doit tout faire pour sauver ses proches d’une mort certaine. Ce sixième opus, qui arrive 14 ans après son aîné, déjoue savamment nos attentes dès son ouverture avec une séquence qui se classe dans ce que la franchise a fait de mieux. Nous pouvons remercier les réalisateurs de Kim Possible le téléfilm, Adam B. Stein et Zach Lipovsky d’avoir un minimum de créativité et de talent pour la mise en scène (non, ceci n’est pas une blague).

Copyright Warner Bros.

Sincèrement, le film doit beaucoup aux petites trouvailles visuelles de nos deux cinéastes qui parviennent à insuffler de l’énergie et du dynamisme à l’écran. Destination Finale: Bloodlines passe comme une lettre à la poste. Nous ne voyons pas le temps passé et nous suivons avec intérêt ces personnages plutôt bien écrits à deux exceptions près – c’est surtout par pur voyeurisme de découvrir de quelle manière ils vont mourir, disons-le honnêtement. Et de ce côté-là, nous sommes plus ou moins servis. Si nous devions faire la fine bouche, le montage est hélas souvent trop rushé à certains endroits, à l’exception de la prémonition dont la montée en tension est – chef’s kiss – mais une fois que tout s’accélère, les péripéties s’enchaînent et perdent en saveur car survolées. Sans parler de ce climax raté… Une scène se détache réellement et entre au Panthéon des morts mythiques de la saga. Nous n’avons pas besoin de préciser laquelle : vous savez, nous savons. Mais quid des autres ? Il y avait de l’idée mais alors avec autant de budget, nous étions en droit d’attendre de meilleurs effets numériques – et une meilleure photographie soit dit en passant. Le long-métrage est parsemé d’une CGI infâme qui nous sort complètement de l’action. D’autant plus dommage lorsque nous découvrons que les réalisateurs ont pourtant eu recours aux effets pratiques.

Dans sa globalité, ce nouveau chapitre est réussi et se hisse aisément dans le top 3 rien que pour la dernière scène très émouvante de Tony Todd, le casting investi (le duo Richard Harmon / Owen Patrick Joyner déjà iconique), le scénario qui tient la route et qui ouvre la voie à un Destination Finale 7, et au vu des résultats au box-office sur son premier week-end, on va y avoir droit, mais surtout l’humour noir implacable et les effusions de sang dans tous les sens. Que demander de plus finalement ? Si vous hésitez encore, allez voir Destination Finale: Bloodlines, vous ne pourrez que passer un bon moment devant seul, entre amis ou en famille, on vous laisse ce choix !

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