Avant l’arrivée fracassant de notre Kryptonien préféré en juillet sur les grands écrans, James Gunn nous offre la petite série « Creature Commandos », embardée animée dans un DC Universe balbutiant. Sympathique mais frustrant.
« Creature Commandos » de James Gunn : un premier pas sympa mais pas fou fou pour le nouveau DCU
Avec « Creature Commandos« , James Gunn lance officiellement son nouveau DC Universe avant le très attendu « Superman » (dont on a eu le premier trailer juste avant Noël et que je débriefe sur le podcast Mag Of Steel). Cette série animée, disponible sur MAX en France, s’inscrit dans la lignée de ses œuvres précédentes comme « The Suicide Squad » et « Peacemaker« , avec un mélange d’humour irrévérencieux, de violence décomplexée et d’attachement pour des personnages marginaux. Pourtant, malgré son potentiel évident, cette première saison de la série animée manque de consistance et peine à vraiment marquer les esprits.
Dès les premiers épisodes, « Creature Commandos » affiche un ton proche de celui qui a fait le succès des projets de James Gunn (chez Marvel et chez DC). Entre punchlines mordantes, action explosive et personnages hauts en couleur, l’univers exubérant de cette escouade de créatures monstrueuses chapeauté par Amanda Waller a de quoi séduire (surtout qu’elle pose les bases du DCU, fait des références et nous dévoile ce qui est canon pour la suite). L’ambiance est rehaussée par une bande originale exceptionnelle, mêlant punk rock et influences d’Europe de l’Est, qui donne à l’ensemble une identité sonore marquante. Cependant, cette légèreté et ce style décalé ne suffisent pas toujours à masquer les faiblesses narratives de la série.
« Creature Commandos » saison 1 : un rythme effréné mais frustrant
Avec une saison courte, seulement 7 épisodes qui filent à toute vitesse, « Creature Commandos » laisse peu de place à la profondeur. Les flashbacks et origin stories, bien que nécessaires pour introduire ce groupe éclectique, prennent trop souvent le pas sur l’intrigue principale. Résultat : les enjeux narratifs manquent d’ampleur et d’émotions. Si certains personnages parviennent à tirer leur épingle du jeu comme Weasel, l’ensemble manque de cœur et de folie furieuse, cela avait pourtant fait la force de projets comme « Peacemaker » (dont le générique glamrock nous hante encore comme son humour bien con).
Bref, la série de James Gunn donne l’impression de survoler son propre univers, incapable de prendre le temps de réellement s’attarder sur les relations entre ses personnages ou sur les thématiques qu’elle effleure. Ce manque de chair et de développement narratif finit par frustrer, surtout lorsque l’on connaît les talents de Gunn pour insuffler de l’émotion dans des récits déjantés.
Malgré ses défauts, « Creature Commandos » reste une introduction sympathique à ce nouveau chapitre du DCU. Les fans de James Gunn retrouveront avec plaisir ses effets stylistiques, et l’univers visuel de la série est suffisamment agréable pour intriguer. Mais pour convaincre pleinement, le DCU devra apprendre à doser mieux son rythme et à donner plus de profondeur à ses récits. On espère le meilleur pour ce long-métrage « Superman« , qui va devenir la figure de proue du DCU.
« Creature Commandos » est loin d’être un échec, mais il s’agit d’un projet qui aurait mérité plus d’ambition et de densité, on espère que cela sera le cas en saison 2, car oui, la série vient d’être renouvelée. Sympathique et bourrée d’énergie, la série souffre néanmoins de son format trop court et de sa narration dispersée. On espère que les prochaines projets DC, « Superman » et la saison 2 de « Peacemaker« , sauront capitaliser sur ce premier jet pour offrir des expériences plus abouties.

