Un nouveau jeu vidéo est adapté en série et après « The Last Of Us », du côté de The Spectators, on se méfie. Mais voilà, même si cette saison 1 n’est pas exempte de défauts, on s’est laissé prendre au jeu de « Fallout », notamment grâce à la fraîcheur d’Ella Purnell et au talent de Walton Goggins.
« Fallout » saison 1 sur Prime Video : la naïve, le chevalier-robot et la goule !
Western. Post-apo. SF rétro-futuriste. Pamphlet anti-nucléaire et anticapitaliste. « Fallout », c’est tout ça et bien plus. Le jeu vidéo (que nous ne connaissons, pardonnez les errances d’un néophyte) arrive sur le petit écran et Prime Video, détenu par Amazon (chantre du capitalisme) pour le meilleur. D’emblée, Jonathan Nolan, ici, réalisateur et producteur, impose un univers visuel d’une belle richesse, aux couleurs chatoyantes malgré les horreurs, et dirige une belle bande d’acteurs au service d’un scénario plus ou moins malin. La série showrunnée par Geneva Robertson-Dworet et Graham Wagner s’amuse à brouiller les pistes, les univers, les genres, les tons pour nous faire perdre nos repères et malgré un rythme un peu en dent de scie, la faute à des épisodes soit trop longs, soit trop courts, on se retrouve à apprécier les tentatives de « Fallout » de sortir des sentiers battus. L’adaptation séduit même si le récit choral proposé ici, en suivant Lucy, Maximus et la Goule, se perd de temps en temps, ennuie quelques fois et manque de crédibilité parfois. Le charme fou des acteurs, Ella Purnell et Walton Goggins (Aaron « Maximus » Moten est clairement en-deçà à leurs côtés…) en tête, permet de ne pas décrocher même quand cela tire en longueur et reste un peu confus.
Les 8 épisodes de cette saison 1, malgré un ventre mou, sur les épisodes 3 et 4, forment un beau tout, cohérent, punk, et qui se charge de rappeler que le monde actuel court à sa perte. Les menaces nucléaires, les factions, le capitalisme et les castes auront notre peau comme elles ont eu celle (du nez) de la Goule, personnage central et crucial de ce récit bien plus politique que prévu. On apprécie les réflexions sociétales et scientifiques soulevées par la « Fallout ». Les scénaristes nous interrogent avec une certaine audace au travers de son trio en quête de vengeance et cela fait plaisir à voir.
« Fallout » saison 1 sur Prime Video : ça n’a pas bombé !
Les réactions des fans de la saga des jeux vidéos sont positives et c’est agréable de voir que les aficionados et les néophytes se retrouvent sur la réussite de cette adaptation. Mieux encore, c’est tellement de la bombe qu’on redemande illico presto une saison 2 pour « Fallout ». La série a réussi à ouvrir son univers sur son season finale, bouclant la plupart des histoires mais nous laisse avec des cliffhangers plutôt sympathiques pour la suite des aventures de Lucy, la Goule et Maximus. L’univers foisonnant, parfait mélange des genres, est suffisamment original pour qu’on en redemande. Il serait donc dommage de bouder son plaisir. Découvrez donc sans plus tarder cette première saison franchement sympathique qu’est « Fallout ».
