« Vermines » c’est un peu le film que nous n’avons pas vu venir en cette dernière semaine de décembre. Sorti entre le jour de Noël et le jour de l’An, ce premier long-métrage du réalisateur et scénariste français Sébastien Vaniček saura mettre tous les fans de cinéma de genre d’accord. Et nous espérons pour lui, bien d’autres. On dissèque avec vous la révélation d’une espèce de cinéaste en voie de disparition et le verdict est très positif. Maintenant au cinéma.
Synopsis : Face à une invasion d’araignées, les habitants d’un immeuble vont devoir survivre.
« Vermines » est un premier film épatant. À la fois film de monstre, survival hautement divertissant et film social, il est tout ce que le cinéma français fait de mieux en ce moment. En imposant son rythme, le récit s’installe tranquillement, alternant des scènes sous haute tension et d’autres plus légères jusqu’à un dernier acte complètement fou. C’était un pari risqué et ça fait tellement plaisir d’avoir de telles productions françaises. Nous ne le répéterons jamais assez mais le cinéma made-in France sait faire du genre et nous l’a prouvé à de maintes reprises en 2023. C’est avec certitude que nous suivrons les futurs projets du jeune cinéaste Sébastien Vaniček qui n’a rien à envier à ses pairs. Autant maîtrisé dans le fond que dans la forme, son long-métrage fait partie de ces moments de bonheur qu’un spectateur peut expérimenter en salles. Et nous souhaitons encourager et soutenir ces propositions de cinéma qui font de la France un maître dans cet Art.
Car « Vermines » est bien plus qu’un film d’horreur. La réussite du projet réside dans son engagement et toute l’émotion qui en découle. Avec un propos sociétal évidemment très fort et d’actualité qui nous plonge au coeur de la cité de Noisy-Le-Grand, l’intrigue met en lumière les nombreuses disparités qui existent dans notre pays et le traitement réservé aux habitants des quartiers populaires. Un thème qui est, certes, récurrent dans le cinéma français mais rarement bien amené. Ici, Vaniček privilégie une vision positive d’entraide et de respect qui vient contrer une image médiatique souvent insidieuse, sans pour autant délaisser tout l’aspect dramatique de son histoire. Il s’entoure ici d’une équipe de tournage et d’un jeune casting en or, beaucoup se connaissait déjà et cela se ressent à l’écran.
Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Lisa Nyarko et le formidable comédien franco-britannique, Finnegan Oldfield. Sans oublier les seconds rôles, tous les acteurs font un travail remarquable et ont la chance de camper des personnages bien écrits. Si la plupart ont déjà quelques tournages à leur actif, Théo Christine vu dans « Suprêmes » ou encore Jérôme Niel humoriste et vidéaste lancé grâce à sa chaîne YouTube, nous avons été bluffés par leur qualité de jeu à tous. Une véritable alchimie et la présence de centaines d’araignées sur le plateau ont certainement aidé à développer une cohésion de groupe. Il faut souligner le travail remarquable des effets spéciaux qui rendent les araignées plus vraies que nature. De quoi vous déclencher quelques frissons durant la projection. Chapeau bas !
De l’horreur et du suspens parsemés d’humour et d’araignées : « Vermines » a tissé sa toile et nous avons été scotchés ! Dans notre Top 10 de l’année, rien que ça.
The Spectators 