Précédemment dans les « Les Trois Mousquestaires : D’Artagnan » : on n’avait pas complètement détesté l’adaptation de Dumas mais on n’était pas emballé. The Spectators attendait un peu ce deuxième volé, avec la promesse qu’il serait centré sur le personnage de Milady, incarnée par Eva Green. Au final, on ressort déçu.
« Les Trois Mousquetaires : Milady » : fainéantise pour tous !
Le premier volet était un divertissement sympathique, somme toute un peu inégal malgré sa belle ambition. Malheureusement, l’entreprise s’effondre sur ce deuxième volet. Tout ce qui est tenté se vautre : les personnages sont sous-exploités et que dire d’Eva Green qui est mise au second plan alors qu’elle aurait dû briller de mille feux. Elle est embourbée dans un rôle d’une tristesse infinie... alors dang it, it’s Milady de Winter. Ce « Les Trois Mousquetaires : Milady » enchaîne les saynètes et les intrigues parallèles (franchement, le grossesse de la soeur d’Aramis, aussi drôle cela soit-il plombe le scénario) dans une intrigue décousue et pas très prenante, tous les enjeux tombent à plat. Même le kidnapping de Constance ne passionne guère. En un temps ramassé (et pourtant long), on navigue à dos de cheval d’un point A à un point B, puis C et D… et la surexposition des dialogues nous explique tout. Bref, ce n’était pas à faire. Le soufflet retombe. Et il faut dire que ce n’est pas aidé par la réalisation, caméra à l’épaule de Martin Bourboulon qui délivre surtout des maux de tête et des scènes d’action sans saveur. Pour le coup, on retiendra plus le plan-séquence du premier volet… Si on échappe à la bonne sieste de quasiment 2h, c’est grâce aux acteurs (bon, pas trop Vincent Cassel, monolithique) et toujours ce François Civil, royal, d’un bout à l’autre de l’aventure.
On s’ennuie poliment devant les gesticulations de nos Mousquetaires préférés et on repense encore aux promesses du premier film. Elles se fracassent ici sur une dure réalité : le film à grand spectacle est compliqué à faire. Le premier tenait la route et sur la conclusion, qui aurait dû être à la hauteur, rien ne fonctionne. Comment est-ce possible ? On a même presque du mal à croire qu’ils ont été tournés en même temps, crossboardés. L’implication du casting est toujours savoureuse, Marmaï et Duris, ont l’air de s’amuser, Civil et Green aussi mais ce n’est pas suffisant pour nous sauver de la catastrophe. « Les Trois Mousquetaires : Milady » est raté. Allez, on oublie. On salue encore l’audace du projet mais espérons que l’adaptation du « Comte de Monte-Christo » soit mieux tenue sur la distance. Que l’équipe apprenne de ses erreurs.
