Soixante-quatre ans avant Katniss, Peeta et Gale, il y avait le jeune Coriolanus Snow avide de réhabiliter son nom et de prouver sa valeur. Le préquel de la trilogie “Hunger Games”, également écrit par Suzanne Collins, est sorti au cinéma mi-novembre. Nous venons enfin de le découvrir et c’était très bien. Décryptage.
« Hunger Games : La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur » (nous allons trouver un raccourci la prochaine fois) s’inscrit dans la lignée des quatre films précédents : une adaptation réussie, un casting convaincant et une production de qualité en termes de décors et de costumes qui font vivre cet univers dystopique et post-apocalyptique avec brio. Ce n’est pas étonnant de voir que le réalisateur des trois précédents, Francis Lawrence, est de retour derrière la caméra. Cela apporte un réel atout pour la continuité de la saga et le sentiment de retrouver un monde familier avec ce retour aux sources bienvenu.

Si le projet de départ pouvait nous laisser un peu sceptiques, nous sommes ravis de voir qu’un blockbuster grand public peut être aussi engagé et résonner autant avec notre actualité. En faisant de l’antagoniste, le Président Snow, son personnage principal, le film met en avant l’aspect psychologique et politique de l’oeuvre. L’acteur Tom Blyth, que nous découvrons ici, est sensationnel dans le rôle du jeune Coriolanus Snow et nous offre une palette de jeux et d’émotions remarquable. C’est un plaisir de le voir glisser lentement vers le dictateur qu’incarnera le grand Donald Sutherland face à Jennifer Lawrence (qui, si nous avons besoin de le rappeler, incarne Katniss Everdeen).
Au côté de Blyth, nous retrouvons Rachel Zegler, révélée dans le « West Side Story » de Steven Spielberg, dans le rôle de Lucy Gray Baird. Un rôle d’électron libre vivant dans sa bulle qui lui correspond plutôt bien sans jamais pourtant égalisé son partenaire à l’écran. Mais que dire de sa voix ? Meilleure chanteuse qu’actrice, selon nous, elle a le don de nous éblouir au travers de ses partitions musicales. La musique et les chansons ont d’ailleurs une place centrale dans l’histoire et sont réussies. Ensemble, le duo Blyth-Zegler fonctionne soutenu par un casting de seconds rôles impressionnant : l’immense Viola Davis, Peter Dinklage, Diego Schwartzman ou encore Hunter Schafer (« Euphoria »).

Enfin, il nous faut souligner la variété et la qualité des décors et de l’art et la manière dont nous sommes projetés dans ce Panem vintage. Pour tous les amoureux de cette saga, c’est un plaisir de voir les prémisses des jeux qui, dans ces 10ème Hunger Games, sont à l’aube de leur développement vers l’événement télévisé à la pointe de la technologie que l’on connait dans la trilogie originelle. C’était si bien que nous ne dirions pas non à de nouveaux récits dans l’univers des Districts et de Panem tant la matière à exploiter est riche et de nombreux personnages valent le coup d’être étudiés. Nous avons pris beaucoup de plaisir à nous replonger dans cette saga autant appréciée pour ses livres que pour ses films.
« Hunger Games : La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur » est toujours dans nos salles et connait un succès critique et public. Si vous aimez les premiers films et que vous hésitez encore : vous pouvez y aller les yeux fermés !
