Nous y sommes. Après deux aventures palpitantes, intenses, émouvantes et fantastiques en belle compagnie, Russell T. Davies conclut sa trilogie d’épisodes anniversaires avec « The Giggle » et un retour d’un méchant, une régénération, des adieux déchirants et une grosse surprise. Une très grosse surprise ! ATTENTION SPOILERS
« Doctor Who » vs The Toymaker : jeu, set et match !
Avant toute chose, sachez que j’écris ses lignes, les yeux embués, dans un état émotionnel proche de « The End Of Time, part 2 » du 1 janvier 2010. Cela faisait très longtemps que « Doctor Who » ne m’a pas autant secoué, ému, surpris, et donné envie de me précipiter dans la première cabine de police bleue que je croise. Le fan que je suis en a pris les yeux. Russell T. Davies conclut donc sa trilogie d’épisodes spéciaux, après « The Star Beast« et « Wild Blue Yonder« , sur un bang. Et quel bang. « The Giggle » est l’épisode voué à devenir culte tant il fait du bien à la série. Il est la concrétisation idéale d’un anniversaire fait de surprises, de nouveautés et débordant d’un amour infini pour ses personnages, la série et les fans. Davies repousse ses propres limites en jouant avec son travail (les parallèles avec les précédentes saisons, les différentes lignes de dialogues fleurissent déjà sur le Net) et celui de ses prédécesseurs avec un respect confinant au génie. « The Giggle » offre donc le retour du Toymaker (avec un Neil Patrick Harris qui n’a jamais été aussi bon), donne des nouvelles du Maître, réunit le Docteur et Mel, prépare le terrain des saisons suivantes, rend hommage à Fourteen et Donna et se permet de changer la face (pas de Boe) de la série. A jamais.
En conclusion d’une bataille dantesque entre le Docteur et le Toymaker, Russell T. Davies bazarde la régénération alors qu’on s’y était tous mentalement préparé, tripote et joue avec la mythologie pour nous offrir une bi-génération. Le Docteur se divise en deux. Fourteen est toujours là et Fifteen débarque en fanfare. C’est osé, c’est couillu, c’est audacieux. C’est tout ce qu’il fallait à la série, ce qu’il fallait de changement pour lui permettre de survivre pour des années à venir encore. On a trouvé le sujet qui va animer le repas de Noël. Puis, Ncuti Gatwa a alors droit à 20 minutes de présence et il fait plus que nous convaincre. La série (on n’en doutait pas) a trouvé le parfait acteur pour reprendre le flambeau, tout en permettant à son incarnation la plus populaire et appréciée (jusqu’à présent) de finir sur une note terriblement émouvante. « The Giggle » est la conclusion parfaite pour Fourteen. Il arrête de courir. Il se pose. En famille. Les dernières images sont tout ce dont on pouvait rêver et qu’on n’espérait ne jamais avoir. La surprise est totale. Le geste est beau et ce n’est même pas du fan service. David Tennant et Catherine Tate ont les larmes aux yeux, nous aussi.
« Doctor Who : The Giggle » : 60 ans et pas une ride !
Rose, Sarah Jane, Clara, Amy, Bill (pas Martha car a priori, elle vit encore), le Maître, le Toymaker, Melanie, Kate, UNIT, William Hartnell… c’est tout un pan de l’histoire de Doctor Who qui se percute dans ce dernier épisode anniversaire, que cela soit au détour d’une phrase, d’un flashback, d’un acte. Et tout ça sous la houlette du génial Seigneur du Temps Russell T. Davies, showrunner revenu pour célébrer la série et l’amener au XXIe siècle comme le dit si bien Shirley. « Doctor Who » a beau avoir 60 ans, ici en décembre 2023, cela ne se voit pas du tout. Le lifting de Davies est impressionnant et permet au show de se régénérer. Clairement pour le meilleur. Mais ça c’est une autre histoire qui commencera avec l’épisode de Noël, le premier de Ncuti Gatwa.
En attendant de découvrir ce beau cadeau au pied du sapin, en attendant de faire retomber les émotions post-« The Giggle« , on vous laisse découvrir les coulisses de la création de ce dernier épisode spécial des 60 ans de la série :
The Spectators 