Après le trash et le concon de « Obliterated« , la nouvelle série made in USA de Netflix est à l’opposé. Elle ravive même une belle vibe des séries des chaîne UPN/WB, c’est dire. Malheureusement, elle a les défauts d’une série de plateforme. On vous explique tout.
« My Life With The Walter Boys » saison 1 : la boucle est bouclée !
Après avoir perdu sa famille dans un accident, Jackie Howard, 15 ans, une jeune fille bien sous tout rapport de Manhattan, doit s’adapter à une nouvelle vie dans le Colorado avec sa tutrice, la meilleure amie de sa défunte mère, et une fratrie de dix garçons très turbulents. Oui, on ne peut pas faire plus kitsch mais il faut savoir qu’Ali Novak a écrit cette histoire alors qu’elle avait elle-même 15 ans (et qu’elle a publié sur Wattpad avant d’avoir les honneurs d’une publication). La désormais trentenaire a été biberonnée aux séries de l’ancêtre de The CW (mais aussi à « The Vampire Diaries » a priori), les chaînes UPN et WB, qui nous ont donné pêle-mêle « Gilmore Girls », « Dawson », « Felicity », « Young Americans », « Everwood », « Buffy »…. et cela se ressent clairement dans l’image sérielle, dans l’écriture des personnages, dans l’atmosphère générale du show. C’est donc Netflix qui nous offre une série qu’on n’a plus l’habitude de voir sur les networks américains et qui franchement manquait à nos vies sérielles.
On retrouve une vibe dans les aventures romantico-familiales de Jackie et des Walter, qui a après un premier épisode un brin ridicule et grossier, nous offre des développements de personnages assez agréables, des moments surprenants, des touches délicates. Au fur et à mesure des 10 épisodes de cette première saison, on s’attache à cette fratrie bordélique, à ces parents dépassés, à ces ados un peu relous mais parfaitement imparfaits. La série parvient, en égrainant à l’ancienne les moments d’une année scolaire (homecoming, thanksgiving, les cours, la fin d’année…), à renouer avec la grande tradition des séries familiales (qui révèle un beau petit casting de jeunes venu.es). Malheureusement ici, le plus grand point faible de la saison, c’est qu’il n’y a que 10 épisodes contrairement aux 22 traditionnels. Cela se ressent sur la fin de la saison, quand le temps passe plus vite (sautant l’hiver, la Saint-Valentin, les partiels…), avec des ellipses douloureuses qui sacrifient à la constance des personnages (dont les tourments sentimentaux et ce foutu triangle amoureux…). Mais on lui pardonne car « My Life With The Walter Boys » délivre du drama, des bons sentiments, des personnages secondaires sympathiques (magnifique Grace et surprenante Erin) et développe son univers, petit à petit, même s’il est à l’étroit dans ces 10 épisodes de 45 minutes. Il ne demande qu’à grandir.
« My Life With The Walter Boys » sur Netflix : il nous faut une saison 2 !
Le temps passé avec Jackie, Cole, Alex, Danny et tous les autres Walter était tellement agréable (et court donc) qu’on en veut plus. Le drama de la fin de la saison appelle à de nouveaux épisodes et on espère vraiment que Netflix lui offrira une saison 2 et surtout que celle-ci sera plus longue (si on n’a pas 22 épisodes, on peut se contenter de 16, 18 ou encore 20), permettant aux personnages de prendre de l’ampleur, aux sentiments de nos héros de nous toucher en plein coeur, à la vie dans le Colorado, chez les Walter, de s’épanouir et de nous permettre de savourer encore plus, et toujours plus notre visionnage de « Ma vie avec les Walter boys » comme Netflix France l’appelle en français (et dont la plateforme FR ne fait pas la promo malheureusement).
