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« Faraway Downs » sur Disney+ : un mauvais film ne fait pas une bonne série

Baz Lurhmann a décidé de remonter son film « Australia » et de rajouter des scènes pour en faire une mini-série. « Faraway Downs » est-il plus réussi ? Pas sûr.

Si sur le papier le projet était intrigant, à l’écran, c’est la cata. Mais quelle idée a eu Baz Luhrmann ?! Le réalisateur a revisité son pire film « Australia » en mini-série, intitulée « Faraway Downs« . Elle est disponible sur Disney+ depuis le 26 novembre et on vous déconseille de perdre votre temps.

« Faraway Downs » sur Disney+ : Nicole Kidman et Hugh Jackman, comme en 2008 !

Baz Luhrmann s’ennuyait tellement pendant le Covid qu’il a revu son film « Australia », bashé à juste titre à l’époque par la critique et le public. Pas traumatisé par ses 20 premières minutes atroces, cartoonesques, ratées, boursouflées, il est allé au bout de son oeuvre. Et là, alors qu’il voyait son film magnifiant le « white savior » australien, il s’est dit qu’il allait remonter le long-métrage pour en faire une série. Il avait encore des rushes et la fin originelle sur des bobines. Le voilà donc à l’oeuvre. Un film sur « Elvis » plus tard, voici donc « Faraway Downs » qui débarque donc sur la plateforme Disney+ dans son format mini-série de 6 épisodes. Et ce qui devait arriver, arriva. La version série de « Australia » est aussi catastrophique que le film. C’est toujours aussi boursouflé, mal monté, excessif, mal écrit, mal joué (déso Nicole et Hugh, mais ils sont mal dirigés et surjouent en permanence en plus d’avoir zéro alchimie), mal découpé (la durée des épisodes varient entre 22min et 49min) et les CGI font mal aux yeux (l’épisode 3 et les transhumance qui tourne mal…). De plus, on aurait pu croire qu’un nouveau montage, Baz aurait donné de la consistance à son triste et très léger scénario mais absolument pas. On se demande même la finalité de l’opération car au final, le spectateur n’a droit qu’à 30 minutes en plus sur un film qui frisait déjà les 2h45 heures. Ces minutes supplémentaires (où sont-elles ? pourquoi ont-elles été rajoutées) n’apportent rien de plus à cette fresque ratée.

Mais le pire dans tout ça, c’est que la série de Baz Lurhmann tombe au plus mauvais moment. Le cinéaste avait promis avec cette version de développer les perspectives aborigènes du film, y compris l’histoire des Générations Volées (où des enfants aborigènes métis ont été séparés de force de leurs familles), mais c’est léger, perdu dans cette romance entre ces deux héros blancs… et se percute à une désagréable actualité. « Faraway Downs » sort quelques semaines après le référendum historique qui se tenait en Australie sur les droits des Aborigènes et qui a vu la victoire du «non», après une campagne qui a creusé les divisions raciales dans le pays continent… Bref. Ratage quand tu nous tiens.

« Faraway Downs » sur Disney+ : mini-série ou version longue d’un film ?

Généralement, on dit qu’une mini-série est un film découpé en morceaux. Ici, en sacrifiant les normes sérielles, on se demande vraiment si cette mini-série n’est pas juste une version longue de « Australia« . Il aurait presque fallu ne pas transformer le film en série, juste assumer ce nouveau montage « plus riche, pas nécessairement meilleur, juste plus riche » comme le dit Baz Lurhmann et dire que c’était une director’s cut avec une nouvelle fin (d’ailleurs meilleure que l’originale) ou une version longue (ce qu’on risque d’avoir avec le « Napoléon » de Ridley Scott, qui arrivera sur AppleTV+ avec une version longue en mode mini-série). Encore une fois, l’art sériel est maltraité et c’est dommage. Les séries méritent mieux. Les spectateurs aussi.

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Par stephaneserieseater

Sériephile et cinéphile. Fier d'être avec Mélanie les parents de The Spectators où on retrouve notre amour des blogs et du partage en tout simplicité de nos humbles avis. J'adore écrire et passer du temps à remplir les colonnes du site. Pour mon plaisir et pour le vôtre.

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