Projeté en avant-première au Champs-Élysées Film Festival en présence de l’acteur principal Joel Edgerton (pour en savoir plus sur sa masterclass à cette occasion), « Master Gardener » est le nouveau film du réalisateur Paul Schrader (« The Card Counter », « First Reformed ») qui en est également le scénariste (on lui doit notamment le scénario de « Taxi Driver »). Sigourney Weaver et Quintessa Swindell complètent le casting. Faut-il aller le voir à sa sortie le 5 juillet prochain ?
Narvel (Edgerton) est un horticulteur dévoué aux jardins de Mme Haverhill (Weaver). Mais lorsque son employeuse lui demande de former sa petite-nièce Maya (Swindell) comme apprentie, le chaos s’installe révélant ainsi les sombres secrets du passé de Narvel…

C’est avec beaucoup de sobriété que Paul Schrader nous raconte cette histoire de rédemption. Thème cher au cinéaste, « Master Gardener » se construit autour de ce personnage introverti, discret, en proie à ses démons formidablement interprété par Joel Edgerton. Avec beaucoup de retenue, il parvient à nous dépeindre cet homme en quête d’une deuxième chance. Son jeu aux variations subtiles font de lui une personne attachante pour laquelle on souhaite de réussir. L’acteur doit beaucoup à un scénario simple mais dans son sens le plus pur. La simplicité mentionnée ici n’est autre que la fluidité du récit et les différentes interactions entre le trio de l’affiche. Les acteurs s’emparent de leurs lignes avec une grande justesse.
L’intelligence que Paul Schrader met dans son script est de ne pas prendre le spectateur pour un idiot, en lui laissant la place nécessaire à sa propre interprétation. Il nous fait nous questionner sur la possibilité d’une rédemption pour Narvel à travers le personnage de Maya que Quintessa Swindell campe avec brio. Cette relation naissante entre Narvel et Maya est, bien sûr, le cœur du récit et nous amène à nous interroger de par sa nature conflictuelle sur son bien fondé. « Master Gardener » est fascinant parce que sous cette simplicité apparente, le film est très riche. Riche dans son écriture et riche dans sa forme avec un art certain de la composition et de l’image. Du générique d’ouverture au dernier plan en passant par cette très belle scène de transition fantasmée, le film nous rappelle que la pureté et la beauté de la nature sont indéchiffrables.
On ne peut que vous recommander « Master Gardener » qui est à voir au cinéma dès le 5 juillet.

One reply on “« Master Gardener » : le jardin de la rédemption”
[…] Oh, Canada, de Paul Schrader […]
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