Le festival continue et se termine en beauté. Les premiers jours, dont vous pouvez trouver le résumé ici, furent intenses et bien remplis. La suite du programme n’est pas mal non plus. C’est réellement un plaisir que d’avoir passé cette semaine dans les salles de cinéma de la plus belle avenue du monde, à côtoyer des artistes et des confrères tout aussi passionnants les uns que les autres. Alors on savoure ces derniers instants avec cet article. Retour en arrière.
Vendredi 23 juin, 18h30. On est au cinéma Le Balzac pour la masterclass d’Ira Sachs que nous avons eu le plaisir d’interviewer (à lire ici). Le cinéaste nous présente son tout premier film avant d’échanger avec nous, son court-métrage intitulé « Lady » réalisé en 1993. 30 ans de carrière pour cet artiste-militant américain aussi talentueux que humble.
Il s’exprime : « Mon court-métrage « Lady » est un mélange des genres. Je préfère ne pas en dire trop afin que le film soulève des questions, qu’il amène à réfléchir. C’est tout simplement le portrait d’une personne avec différentes approches expérimentales. J’alterne entre des scènes en couleur, où je suis cette Lady chez elle dans une manière très documentaire, et des scènes de fiction, de transition en noir et blanc. C’est étrange de revoir sa première oeuvre mais c’est un plaisir de la partager avec un public sur grand écran. »
On continue la soirée avec la projection du documentaire « Sex Is Comedy » réalisé par Edith Chapin qui traite du sujet des coordinateurs d’intimité sur le tournage de la série « Split », réalisée par Iris Brey, dont les deux premiers épisodes ont également été diffusés. C’était l’occasion de rencontrer les deux réalisatrices, le casting « Girl Power » composé de Jehnny Beth, Alma Jodorowsky et Pauline Chalamet, ainsi que la coordinatrice d’intimité Paloma Garcia Martens.
« Split » c’est la rencontre entre les personnages de Jehnny Beth et d’Alma Jodorowsky. C’est une passion naissante, une attirance indéniable et une alchimie palpable qui émanent de l’écran. La série porte bien son nom entre ces protagonistes partagées, divisées par leur propre sentiment et la mise en scène d’Iris Brey qui utilise le split screen à bon escient. L’actrice (Beth) et sa doubleuse-cascadeuse (Jodorowsky), séparées par l’espace, ne font plus qu’un avec le split screen jusqu’à se retrouver dans le même cadre. Prochainement diffusée sur France TV Slash, c’est une belle surprise que nous avons d’autant plus apprécié grâce au super documentaire d’Edith Chapin « Sex Is Comedy » qui nous a appris beaucoup de choses.
Le lendemain, nous avons eu le plaisir de rencontrer Eliza Hittman à qui nous avons posé quelques questions… l’interview est à lire ici… Le réalisatrice, scénariste et productrice américaine était invité d’honneur aux côtés d’Ira Sachs. Une rétrospective de ses films a eu lieu ainsi qu’une masterclass. Son dernier film « Never, Rarely, Sometimes, Always » sorti en 2020 traite du sujet plus que jamais d’actualité du droit à l’avortement. Un choc cinématographique et une œuvre majeure à voir dans le cinéma indépendant américain.
On termine la journée du samedi avec la projection du long-métrage français en compétition « Vincent Doit Mourir » de Stéphan Castang. On vous en parle très vite dans notre critique. D’ailleurs, on a également vu les long-métrages américains en compétition « Kokomo City », notre petit chouchou, et « Sometimes I Think About Dying » . Lundi soir, c’était l’avant-première très attendue du nouveau film de Michel Gondry, présenté hors-compétition, « Le Livre Des Solutions » avec Pierre Niney et Blanche Gardin. Beaucoup de critiques à venir vous voyez…
Mardi 27 juin. La cérémonie de clôture est arrivée et avec un Palmarès tant attendu. « État Limite », « Vincent Doit Mourir », « Another Body » ou encore « Kokomo City » font partie des films récompensés cette année. Article à suivre. Que serait une bonne cérémonie de clôture sans un bon film pour la clôturer ? « Le Syndrome des Amours Passées » d’Ann Sirot et Raphaël Balboni est la comédie projetée à cette occasion. Le rideau se ferme et on dit au revoir au Champs-Élysées Film Festival avec un petit pincement au cœur.
On remercie toutes les équipes, tous les bénévoles, et on dit bravo à tous les films projetés, courts, moyens et longs, nous étions ravis d’avoir pu participer le temps de quelques jours à un Festival du Cinéma Indépendant unique en son genre.
The Spectators 